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Développer ses pratiques pédagogiques

Professeurs/formateurs expérimentés: développez vos pratiques pédagogiques!

CMA Académie intègre à son catalogue une nouvelle formation à destination des professeurs et formateurs expérimentés.

L’équipe a alors interviewé le formateur, Renaud POMMIER pour vous partager les enjeux de cette formation et les nouvelles attentes des apprenants

CMA Académie - Quels enjeux y a-t-il pour un formateur expérimenté à participer au stage « Développer ses pratiques pédagogiques » ?

Plusieurs enjeux peuvent être explorés par un formateur expérimenté :

  •       Prendre du recul et de la hauteur en renouvelant sa pratique pour analyser ses points d’appui et ses axes à améliorer
  •      Partager sa pratique avec d’autres formateurs expérimentés et en découvrir d’autres pour apprendre à apprendre à former autrement entre experts et enrichir sa palette de techniques pédagogiques
  •      Nourrir sa curiosité en expérimentant de nouvelles techniques, des moyens pédagogiques inhabituels ou des trucs & astuces pour gérer plus facilement le groupe

  •      Continuer à prendre du plaisir à apprendre et à former en s’informant et en mobilisant les nouveaux apports des sciences de l’éducation et des neurosciences pour favoriser la compréhension et la mémorisation chez ses apprenants (ex : utiliser d’autres formes de supports pédagogiques ou intégrer une dose d’approche par les compétences plus orientée sur le savoir-agir)

Il faut aussi considérer que si les formateurs expérimentés peuvent trouver pour eux-mêmes un intérêt à renforcer et à actualiser leurs compétences (ce qui généralement accroit leur plaisir à former), il est nécessaire aujourd’hui de s’adapter à l’évolution et des attentes et des profils des stagiaires.

CMA Académie - Comment évoluent les attentes des apprenants et comment impactent-elles l’approche pédagogique du formateur expérimenté ?

L’évolution actuelle des attentes, autant chez les publics jeunes que chez les adultes, tend vers un besoin plus fort de participation, de prise en compte de leur regard sur les choses et de leurs compétences (au sens large du terme).

 

Cela s’observe notamment pour susciter l’intérêt des jeunes en apprentissage.

L’approche didactique traditionnelle privilégiant un rapport plutôt vertical du sachant vers l’apprenant correspond moins à l’interaction sollicitée par l’apprenant devenu proactif. En effet, le rôle du professeur ou du formateur dans les yeux de l’apprenant a changé. On prend moins pour «argent comptant» ce qu’il dit, on a un regard plus critique sur sa manière de transmettre.

Il est donc nécessaire d'évoluer en adoptant d’autres procédés, des pédagogies plus encore actives, des pédagogies de forme inductive c’est-à-dire qui s’appuient en premier lieu sur les connaissances, expériences et représentations des apprenants.

Par ailleurs, l’accès au savoir s’est démocratisé avec les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC). Aujourd’hui, nos publics sont, selon l’expression de Michel Serres, des «Petites poucettes», en appuyant sur des boutons : ils ont accès à l’information et ils apprennent toute sorte de choses

En bref, ils disposent, de manière privée ou autonome, d’outils d’accès à l‘information qui impactent leur représentation de l’apprentissage.

Avant le sachant était essentiel, aujourd’hui on peut faire autrement. Cela se traduit par des attentes plus affinées de la part des apprenants. On attend de lui qu’il entraîne, qu’il stimule, qu’il apporte du sens aux apprentissages, qu’il leur donne une matérialité, qu’il sache enfin repérer chez l’autre, ses propres ressources.

Ces nouvelles attentes & leurs impacts appellent les pédagogues à se réinventer en adaptant leur style relationnel et leur pratique pédagogique. Dorénavant, ils font le lien entre les apprenants en leur offrant de la matière et les questions leur permettant de construire leur apprentissage ensemble.